C’est bientôt Noël et tout le monde se réjouie de ces fêtes, ou presque.
Votre mission impossible (si vous l’acceptez), est de ne pas vous autodétruire – telle la bûche dans la cheminée – avant que les cloches de la veillée ne sonnent, afin de survivre au parcours de l’escape game.
Vous aurez pour cela à résoudre la quadrature du cercle et affronterez les obstacles récurrents qui se mettront sur votre route : le temps, le budget, les envies des enfants, les vôtres, l’espace disponible pour accueillir le dit objet, le volume sonore que celui-ci produira, et la réclamation de vos chers voisins, des grands parents et même de vos bambins, tout cela en même temps !
1. Un jouet qui fait plaisir à qui ?
Rien n’est plus satisfaisant que le plaisir, sur le visage d’un enfant qui découvre le jouet dont il rêvait. Et si vous en êtes de surcroît le pourvoyeur, vous devenez le parent “es-Père Noël” de l’année.
Rien n’est plus énervant, lorsque vous avez enfin trouvé « le jouet » multifonction, pluridisciplinaire, qui développera et maximisera les potentialités de votre enfant, d’en voir les effets imprévus : celui-ci se tourne inexorablement vers le papier, le carton et le bolduc, s’en saisit pour en faire tout autre chose, et délaisse ainsi des heures de recherches parentales afin de satisfaire à la fonction du meilleur parent de l’année – acheteur du seul jouet vital à son chérubin…
Alors comment s’y retrouver dans cette pléthore offerte à nos humbles choix parentaux ?
2. Comment trouver le jouet idéal qui n’existe pas ?
Sans pour autant vous ôter la légion d’honneur de votre exploit, force est de constater, au travers des observations et des expériences transgénérationnelles et transculturelles, que pour l’enfant tout est occasion de découvertes et de jeu : comme si le ludique était sa première motion. De la plus petite feuille que le vent fait danser dans les arbres, au jouet le plus sophistiqué, réfléchit, élaboré , construit et marqueté par les plus grands experts es-jouets du domaine !
Nous pourrions nous amuser, des lors, à les classer en catégories plus ou moins arbitraires :
- Il y auraient les basiques : le ballon, le vélo,
- Il y auraient les classiques : les peluches, les poupées et autres doudous,
- Il y auraient les indispensables : les livres, les crayons, la musique.
Ceux qui ont bercés notre enfance et que nous aimerions transmettre à nos enfants, ceux que nous n’avons jamais eus, ainsi que tous les autres …
3. Le jouet ne fait pas le jouer !
Le jouet en tant que tel est un objet constitué de matériaux, de formes, de couleurs et de fonctionnalités différentes. Au bout du compte le jouet se révèle être un médiateur à la relation, il est un humble support au lien que l’enfant entretient avec son entourage comme son environnement. Ce n’est pas la valeur du jouet qui importe, c’est l’importance qu’on lui donne qui lui confère son pouvoir.
Pour faire simple, le jouet est l’objet, le jeu c’est la règle et le jouer c’est ce que l’on y met de soi.
Jouer est une manière pour l’enfant de trouver une solution à un problème qui lui est posé par l’environnement et ceux qui le constituent. N’est-ce pas ce que nous essayons de faire chaque jour de notre vie ? … sauf, peut-être, que nous avons oublié le sens ludique du mot « trouvaille » et n’y avons laisser à son profit que le mot « travail ».
Jouer c’est du sérieux, alors aux trouvailles !
4. Mais vous n’êtes pas sérieux !
Si malgré vos recherches vous ne trouvez pas satisfaction auprès de vos chers et tendres enfants, vous pourrez toujours vous consoler en regardant avec eux : Le jouet et La course au jouet. A vous comparer alternativement à Pierre Richard ou à Arnold Schwarzenegger, vous en viendrez peut-être à la même conclusion :
“Le plus beau jouet de nos enfants, c’est nous !”