Le premier pas pour soi : passer des larmes aux rires

“L’aventure analytique est unique: voici comment Cécile s’en est saisie”

Tel l’enfant qui mettra une année à se tenir debout et plus encore à se déplacer, l’adulte en recherche de sens résistera jusqu’au point de déséquilibre, avant la rupture. L’entrée en travail analytique à cela de commun avec l’apprentissage de la marche :  le nombre de fois où l’on “chute” ne détermine pas notre capacité à tenir debout, ni à marcher vers soi et dans le monde.

A votre tour de faire le 1er pas.  

1. Se sentir à l’aise

Je ne savais pas qu’on pouvait rire autant dans le cabinet d’une psy (il parait qu’on a le droit d’y pleurer aussi), je ne savais pas qu’on pouvait sourire de ce qui nous semblait il y a encore quelque temps impossible à exprimer, je ne savais pas qu’en la disant la douleur pouvait se transformer.

Bon, bien sur, il aura fallu la chuchoter, la balbutier, lui tourner autour, lui laisser du temps, s’en éloigner, y revenir, la regarder, de loin, de près, faire un pas de coté, l’écouter, l’apprivoiser. Et puis un jour je réalise que je peux le dire, je peux l’entendre, je peux en sourire, que tout est possible.

2. Prendre son courage à deux mains

Je ne sais pas non plus combien de fois j’ai reporté au lendemain, à la semaine suivante, à l’été prochain, l’appel qui m’amènerait jusqu’à ma première séance.

3. Parler de soi

Comment trouver les mots, comment parler de moi ? J’ai «un truc» à dire depuis longtemps, ce truc est en moi, soit je le nomme, sois je le laisse prendre toute la place et je m’efface. Comment faire suffisamment confiance, qui peut l’entendre, sans en souffrir, sans me juger ?

En lisant ce texte écrit par Emmanuel Carrère dans son livre «Il est avantageux d’avoir ou aller» je pense à mes séances : «Il existe une catégorie particulière de gens qui savent mieux que les autres écouter et ensuite faire entendre ce qu’ils ont écouté. Des gens dont le talent particulier est de savoir se tenir face à l’expérience d’autrui et la faire raisonner en eux-mêmes, lui donner forme, la transmettre.»

Douchika a ce talent pour moi, avec une brillante simplicité. Nos séances sont faites de mots, d’écoute, de créativité, de nouveaux regards, de nouveaux éclairages et je repars de chacune d’entre elles un peu plus libre.

 

Cécile

C’est par ce dessin, en y ajoutant une “l’être” que Cécile ajoutera un nouveau dessein à sa vie. 

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